Le Morgon au départ du Grand Clot – Dimanche 17 novembre 2024
La gare de Chorges accueille les treize participants à cette journée qui s’annonce ensoleillée. Après renseignements pris auprès de l’OT de Savines, la Mairie de Crots et le club « Entre Lac et Morgon » la route est bien ouverte jusqu’au parking du Grand Clot. La neige est présente mais pas bloquante et après une montée prudente nous arrivons au parking. Nous prenons la piste forestière à l’ombre, jusqu’au premier belvédère où certains chaussent les crampons car la neige et la glace présents sous les aiguilles des mélèzes nous font des farces. La pente est conséquente et il nous faut être vigilants. Rapidement la vue s’élargit sur la branche du lac de Serre Ponçon et nous dominons le village de Savines et son pont. Rapidement nous atteignons les portes du Morgon où le soleil nous attend. En cette période il n’y a plus de troupeaux (ni de patous) et nous pouvons cheminer à travers le plateau et longer les bergeries. Nous rejoignons la nouvelle piste sinuant entre les mélèzes, toujours emplie de neige, et grimpons en lacets sur la droite du grand cirque du Morgon jusqu’à atteindre la crête et sa vue extraordinaire sur le lac de Serre Ponçon : les ponts de Savines et du Riou Bourdou, la baie St Michel et sa chapelle, le barrage, … Un petit vent très frais nous fait reprendre l’ascension en direction du sommet rapidement atteint. La très belle table d’orientation nous attend et nous situe les principaux sommets environnants. Encore quelques mètres et nous atteignons le point de vue exceptionnel sur les deux branches du lac : Ubaye et Embrun. Chacun fige en photo ce moment magique où nous précisons nos randonnées passées au vu des sommets alentours. Décision est prise de déjeuner au sommet ! Quelle belle salle à manger ! Navettes, chocolat citron, brioche à la châtaigne, biscuits au chocolat : une excellente fin de repas ! il ne faut cependant pas tarder en cette période de fin d’automne. Nous reprenons la descente en empruntant les crêtes La neige peu présente nous permet d’observer encore le paysage sans aucune difficulté. Nous plongeons en direction du lac mais rapidement nous chaussons tous nos crampons. Le vent a transporté la neige sur le chemin et la pente raide rend la progression difficile. Le lac est déjà gelé. Nous reprenons la direction des portes du Morgon, où nous abandonnons le soleil, sans quitter nos crampons. La descente vers le parking s’effectue sans encombre. Nous reprenons nos véhicules et la route forestière en toute petite vitesse afin de ne pas prendre de risques. Une première hivernale avec un beau soleil faisant ressortir la splendeur des paysages. D+ 840 m pour 12 kms.
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Montagne d'Aujour (1834 m) depuis Le Saix (840 m)et l'ancienne abbaye de Clausonne.
Dimanche 10 novembre 2024
20 km, 1080 m D+, IBP 99
Nous nous retrouvons à 10 ayant bravé le réveil matinal aux étoiles avec la promesse d'une belle journée.
Après avoir passé Veynes, nous pénétrons dans la vallée de la Bachassette et traversons le petit village perdu du Saix jusqu'à l'entrée du défilé du Gouravour. Le soleil caché derrière les sommets promet de nous réchauffer mais pour le moment, il caille ! Nous entamons alors la remontée du défilé du torrent, surmonté de part et d'autre par les superbes plissements des roches éruptives.
Nous abordons très vite la ferme du Faï (du mot fayard, le hêtre), centre de séjour international créé dès la fin de la 1° guerre mondiale pour encourager les amitiés franco-allemandes. Face à nous, une imposante falaise de calcaire plissé sert de parabole offrant un effet « cathédrale » à d'immenses trompes situées en face donnant lieu des concerts les nuits d'été.
Sous nos pas, d'étonnants escaliers de pierres barrent le torrent ; nous apprendrons par la suite qu'il s'agit de restes de carrières du moyen âge en activité durant les siècles de présence des moines de l'abbaye de Clausonne.
La route s'élève assez vite au pied du barrage du lac de Peyssier que nous longeons sur sa rive occidentale. Le lac est à son niveau maximum. Le soleil promis nous réconforte de ses rayons bienfaisants. Arrivés au bout du lac, se profile à notre droite le but de la journée : la montagne d'Aujour.
La montée à travers le bois des Fauvies se révèle très vite bien raide et nous oblige à quelques arrêts pour reprendre notre souffle, nous déshabiller et boire un petit coup.
Vers 1800m, le paysage devient minéral et la vue sur les sommets environnants est totalement dégagée, nous offrant un horizon quasi infini de tous côtés.
L'approche du sommet est parsemée de gros rochers et nous amène à l'aplomb de la brèche- ou de la faille- d'Aujour, étonnant coup de hache dans la montagne ; nous le prenons en aller-retour, histoire de voir avant de passer par un petit passage câblé et atteindre le sommet. Un bâton de marche -inutile en ce lieu ! – se retrouve 50 m plus bas...merci Alain !
Au débouché de ce petit ressaut, la crête d'Aujour se présente à nous et sur le coup de midi nous pouvons poser nos sacs et savourer nos pique-niques tout en profitant de l'horizon à 360 ° sur le Vieux Chaillol bien sûr !, la barre des Excrins, l'Obiou...à l'est , le Vercors au nord, le mont Ventoux au sud.
Un petit vent levant nous incite à repartir sur la crête en direction de l'ouest. Le dévers nécessite une attention soutenue. Nadine en profite pour nous éblouir d'une superbe culbute sur 10 m, heureusement stoppée par Antoine. Ouf ! Evidemment, avec Nadine, c'est un grand éclat de rire qui ponctue cette péripétie qui aurait pu avoir des conséquences fâcheuses.
Le sentier reste difficile à trouver et Alain se remémore le passage permettant de nous transposer de l'autre côté de la crête. Après ce passage nécessitant quelques pas d'escalade, nous retrouvons une sente bien tracée au pied de la falaise exposée plein sud irradiant une chaleur bienfaisante. Nous parvenosns ainsi au col de l'Armande et retrouvons la piste qui descend paresseusement à travers le bois de l'Ubac.
Nous traversons les ruines de l'abbaye de Clausonne, les vestiges du moulin et des carrières avant de retrouver la route du défilé qui nous mène aux voitures.
Une superbe randonnée, plaisante, semée de petites embûches et offrant une vue dégagée inoubliable !
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